La plateforme Shein ne vend plus "aucun produit illicite" et échappe pour l'heure à une suspension en France, annonce le gouvernement

"Les procédures judiciaires à l'encontre de Shein continuent", précise le communiqué du ministère de l'Economie. L'Etat engagera par ailleurs "dans les prochains jours de nouvelles procédures" à l'encontre d'autres plateformes où a été constatée "la vente de produits illicites".
Une "victoire fondamentale". La plateforme asiatique Shein échappe pour l'heure à une suspension en France, où elle ne vend plus "aucun produit illicite" en ligne, mais reste "sous surveillance rapprochée des services de l'Etat", a annoncé vendredi 7 novembre le gouvernement. "Les procédures judiciaires à l'encontre de Shein continuent", a précisé dans un communiqué le gouvernement, qui engagera également "dans les prochains jours de nouvelles procédures" à l'encontre d'autres plateformes où a été constatée "la vente de produits illicites".
Les pouvoirs publics avaient donné mercredi 48 heures à Shein pour se mettre en conformité avec la loi après la découverte sur son site de poupées pédopornographiques d'apparence enfantine et d'armes de catégorie A. Dans son communiqué, le gouvernement annonce avoir "obtenu la suppression par Shein de tous les produits illicites vendus sur sa plateforme". Ce résultat découle de la décision de la plateforme de suspendre sa "marketplace", où sont proposés les produits de vendeurs tiers.
La direction de la Répression des fraudes (DGCCRF) a fait le constat qu'il n'y avait "plus aucun produit illicite (objets à caractère pédopornographique, armes blanches, médicaments...) en vente sur Shein", selon le gouvernement, qui y voit une "victoire fondamentale" pour les consommateurs et l'ordre public. Un nouveau point de situation est prévu la semaine prochaine à la demande du Premier ministre, Sébastien Lecornu.
Mais Shein est loin d'être sortie d'affaires. Dans un communiqué publié sur X, Matignon a confirmé "le maintien des procédures judiciaires aux fins d'obtenir la suspension de la plateforme". Le ministère de l'Intérieur a notamment saisi vendredi le tribunal judiciaire de Paris dans le but de "faire cesser les graves dommages à l'ordre public causés par les défaillances répétées de Shein", dit le gouvernement.
En outre, concernant la vente de poupées pédopornographiques, quatre enquêtes confiées par le parquet de Paris à l'Office mineurs (Ofmin) sont en cours. La France a également envoyé une demande d'enquête à la Commission européenne, "qui a reconnu la gravité de la situation". Plus généralement, "les autorités suivront activement l'évolution de la plateforme, en particulier le maintien de toutes les mesures conservatoires prises par Shein", le gouvernement promettant de prendre "toutes les mesures nécessaires pour empêcher la commercialisation de tout produit illicite". Les autres plateformes dans le viseur du gouvernement n'ont pas été nommées. Sollicitée par l'AFP, Shein n'a pas réagi dans l'immédiat.
Francetvinfo




